Face au développement de plus en plus important du secteur de la construction et du BTP, les nouvelles constructions nécessitent toujours plus de certifications environnementales.
En effet, en Europe, le secteur du bâtiment consomme à lui seul 50% des ressources naturelles : il est responsable de l’émission de 35% de la totalité des gaz à effet de serre, de 35% des gaz qui émanent de suite d’enfouissement à la suite d’activité de construction/démolition et 70% de la consommation d’eau. Face à cette préoccupation, différents systèmes d’évaluation de la performance environnementale et d’efficacité énergétique des bâtiments ont vu le jour, et ces derniers impactent particulièrement les maîtres d’ouvrage. Ainsi, un point sur ces différentes certifications environnementales (HQE, BREEAM et LEED) est nécessaire.
La diffusion des principales certifications environnementales
HQE, BREEAM et LEED
Historiquement, BREEAM a été créé le premier, en 1990 et s’est étendu au-delà du territoire britannique. Par ailleurs, cette certification se positionne comme la norme européenne des bâtiments environnementaux. La certification HQE est quant à elle plus utilisée en France où elle y a été créée en 2004 et à la différence de BREEAM, son périmètre d’application se trouve exclusivement dans l’Hexagone. D’autant plus que les tentatives de rapprochement ou d’équivalence entre BREEAM et HQE ont beaucoup de peine à aboutir. Cette situation met certains exploitants dans l’obligation de chercher une double certification.
LEED a été créé aux Etats-Unis en 1998 et constitue une certification volontaire bénéficiant d’une reconnaissance internationale. Cet organisme cherche à se placer en tant que marque d’excellence pour les bâtiments durables. Plusieurs systèmes d’évaluation sont possibles en fonction du type de projet ou de bâtiment (nouveau bâtiment ou bâtiment en rénovation). En Europe, LEED n’est pas encore très répandu en raison de certaines problématiques techniques. En effet, les unités de mesure utilisées sont différentes, il en est de même pour les normes ou référentiels qui sont peu connus en France. Enfin, les textes de LEED sont tous écrits en anglais, ce qui pose un problème aux européens ne parlant pas cette langue couramment.
HQE ou Haute Qualité Environnementale est une certification désignée par « NF Ouvrage Démarche HQE ». Cette certification a pour but de réduire au maximum l’impact d’une construction ou d’une réhabilitation sur l’environnement tout en garantissant un confort maximal aux futurs occupants du logement. Pour cela, les travaux de construction ou de réhabilitation doivent répondre à une charte de chantier qui est résumée en 14 objectifs et dont la mise en place est effectuée à partir des premières étapes de la conception de l’ouvrage.
HQE n’est pas un label mais une démarche volontaire provenant des architectes, des constructeurs ou des futurs habitants. Cette locution a été déposée comme une enseigne commerciale par une organisation portant le même nom. HQE indique donc à la fois une démarche qualitative, une certification reçue par les bâtiments qui répondent à cette démarche et une marque déposée dont la gestion est assurée par une association.
Visibilité des certifications en France
En France, HQE est la certification dominante avec 720 des 800 opérations de bâtiments tertiaires certifiées, alors qu’au niveau mondial, le nombre de certifications HQE reste minime. Cela est dû au fait que le référentiel HQE International n’a été créé qu’en fin 2011. LEED quant à lui a mis en place une véritable stratégie d’expansion. En Europe (hors Grande-Bretagne), il existe deux fois plus d’opérations en cours qui ont choisi la certification LEED que de projets BREEAM.
Tableau comparatif des certifications LEED, BREEAM et HQE
Pour mieux vous y retrouver, voici un tableau comparatif de ces 3 certifications environnementales :
En résumé, même si ces certifications partagent un tronc commun, elles présentent tout de même des différences à certains niveaux. HQE est un signe de grande valeur ajoutée est seule certification qui impose de mettre en place un dispositif de management sur le plan environnemental. C’est aussi la certification qui profite d’une grande reconnaissance en Europe.
Quant à BREEM, elle insiste plus sur des thématiques de biodiversité et d’écomobilité. LEED permet quand à elle de pratiquer le commissioning, dont le but est de mandater une tierce partie pour réaliser des tests en performances de manière réelle une fois que la construction est terminée.
Les maîtres d’ouvrage européens recherchent aujourd’hui une ou plusieurs certifications afin de donner un meilleur positionnement de leur bâtiment sur un marché où la compétition est de plus en plus forte. Les certifications y sont perçues, à juste titre d’ailleurs, comme des gages de qualité globale pour l’ensemble immobilier. L’intégration de ces certifications dans la réflexion des maîtres d’ouvrage et dans le choix de leurs partenaires lors de projets de construction est donc devenue une nécessité. Pour en savoir plus consultez notre article sur les nouvelles attentes dans la construction de bâtiments tertiaires.